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Aujourdhui, aiguisons nos classiques américains avec Edward aux mains d’argent, comédie fantastique si ce n’est dramatique réalisée par Tim Burton, écrite par ce dernier et CarolineTout comme ELEPHANT MAN, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est l'un de ces films, qui nous agite les tripes et nous pousse a tenter de devenir meilleur. Une histoire complétement hors du commun et poutant si réaliste. Le théme de la différence y est traité avec beaucoup de sensibilité et on reste scotché devant ce "conte" des temps modernes ... L’univers fantasmagorique de Tim Burton nous délivre un fabuleux plaidoyer, que l’on pourrait classifier d’anti-conte de Noël » par le certain pessimisme que véhicule ce chef d’œuvre absolu. Dans la droite lignée des grands classiques du cinéma fantastique, le cinéaste faisant un clin d’œil au passé, en imposant Vincent Price dans le rôle du créateur. L’acteur fétiche de la défunte société de production HAMMER y incarne son dernier rôle. Père d’un androïde » abandonné à son décès, Edward devenant une créature inachevée, dans la droite lignée des premiers FRANKENSTEIN », ou la poésie surpassait l’aspect horrifique de ce type de production. Cet aspect fantastique, qui sert évidemment la dimension poétique du récit, se révèle in fine être un prétexte à la dénonciation des travers d’un univers fonctionnant en vase clos, cette même banlieue dans laquelle Tim Burton a grandi et, envers laquelle il porte un regard sévère. Sévère au point de mettre en exergue la méchanceté ordinaire qui y règne et de tirer de ce constat la morale pessimiste de ce long métrage il est impossible pour un être différent, même extraordinaire, de se fondre dans la médiocrité d’un monde qui finira par le rejeter. La note d’espoir ne réside finalement que dans la fidélité de la famille de Pegg et dans le personnage interprété par Winona Ryder, qui passera de la défiance à l’amour en s’attachant à la vraie nature d’Edward. Et dans ce final neigeux éblouissant, le spectateur finit par se rendre compte, que ce le château qui est devenu chatoyant et la banlieue qui est devenue macabre. Bien plus qu’un film culte Edward aux Mains d’Argent » est une ode à la tolérance, certainement un brin naïve, mais qui insiste sur l’importance de la famille, de la gentillesse, du pardon, et affirme la nécessité de l’existence des poètes. Désuet mais essentiel, comme à quelques exceptions près, l’ensemble de l’œuvre de Tim Burton. Certainement la création la plus émouvante et le plus personnelle de Tim Burton. L’atout charme de ce film, est Winona Ryder, littéralement féerique. Johnny Depp est merveilleux de sincérité, de son regard mélancolique, nous transperçant de toutes les émotions. Le tout bercé dans les sublimes partitions de Danny Elfman, créant une atmosphère, qui nous éveille l’épiderme de la première seconde à la dernière seconde ... Définitionsde EDWARD AUX MAINS D ARGENT, synonymes, antonymes, dérivés de EDWARD AUX MAINS D ARGENT, dictionnaire analogique de
PHOTOS. "Edward aux mains d'argent" les lieux de tournage ont bien changé en 25 ans INTERNET - Remontons quelques années en arrière, quand les décors de cinéma n'étaient pas tous créés par ordinateur. Un internaute a partagé lundi 3 août sur Imgur une série de photos "avant-après" des lieux de tournages du film "Edward aux Mains d'argent", réalisé par Tim Burton et sorti en France en 1991. L'auteur des clichés raconte qu'il habitait le quartier quand l'équipe du film a posé ses bagages. Une période dont l'internaute se rappelle très bien. Et aussi À quoi ressemblent ces lieux de tournage cultes aujourd'hui ? Découvrez les photos de Suburbia ci-dessous. Vous pouvez aussi faire un saut sur Google Maps pour vous promener dans le quartier où l'homme aux mains-ciseaux interprété par Johnny Depp. Re-découvrez la bande-annonce ci-dessus.
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Tim Burton, 1991 LE COMMENTAIRE Dans la vie, il faut filer droit. Malgré tous les discours de l’industrie du marketing sur l’acceptation de la différence, l’étranger reste celui qui fait peur. Seulement peu de choses peuvent faciliter son intégration la conversion aux us et coutumes locaux ou travailler deux fois plus que les autres. LE PITCH Un jeune homme pas comme les autres débarque dans une communauté très ordinaire. LE RÉSUMÉ Peg Boggs Dianne Wiest est représentante pour une marque de cosmétiques. Elle fait du porte à porte, cependant incapable de vendre le moindre produits aux desperate housewives du quartier. Alors elle va jusqu’à sonner à la porte du chateau lugubre au bout du lotissement, là où personne n’ose s’aventurer. Elle y trouve un homme isolé du nom de Edward Johnny Depp, la création inachevée d’un inventeur Vincent Price. En effet, il a des ciseaux à la place des mains. I’m not finished. Peg n’a pas le coeur à le laisser tout seul. Edward s’installe chez les Boggs. Involontairement, il fait très peur à Kim Winona Ryder alors qu’il est sous le charme de la jeune fille. Malheureusement pour Edward, Jim Anthony Michael Hall est déjà sur le coup. L’arrivée d’Edward dans le quartier n’est évidemment pas passée inaperçue. Un barbecue est organisé en son honneur. Tout le monde se presse pour découvrir cette nouvelle attraction. Tout le monde en parle, jusque sur les plateaux de TV. En l’occurrence, le jeune homme a des dons il taille les haies comme personne. Très vite, il se met à la coiffure et s’attaque aux coupes de ces dames. Joyce propose à Edward d’ouvrir son propre salon, pour mieux abuser de lui cf Harcèlement. Puis c’est au tour de Jim qui organise un cambriolage en exploitant Edward qui se fera arrêter, puis relâcher par la police. Kim commence enfin à comprendre qu’Edward est profondément gentil et surtout qu’il en pince grave pour elle. Why’d you do it? Because you asked me to… Un vrai romantique. Ce qui permet à Kim de réaliser au passage à quel point son Jim est un vrai baltringue. Celui qui avait suscité l’enthousiasme des unes et les moqueries des autres génèrent maintenant de la crainte et de la jalousie cf l’Enfer. Alors qu’il tente de sauver la vie du frère de Kim, Edward se retrouve au milieu d’un quiproquo ridicule qui lui vaut d’être chassé de la ville comme un malpropre cf Dogville. Lâché par tout le monde. All along I felt in my gut there was something wrong with him. Jim ne compte pas s’arrêter là. Il va jusqu’au chateau pour affronter son rival. Edward le poignarde. Légitime défense. Peu importe. Kim a tout vu et fera croire aux habitants que le toit s’est écroulé sur Edward. Personne ne regrette l’autre imbécile. Des années plus tard, la grand-mère qu’elle est devenue sait que son amoureux est en vie puisqu’il neige toujours alors qu’il n’avait jamais neigé auparavant. Ce qui rappelle à Kim les sirènes du port d’Alexandrie. L’EXPLICATION Edward aux mains d’argent, c’est la bénédiction de la différence. On sait depuis le mythe du vilain petit canard qu’il est plutôt heureux d’être différent. Même si cela peut prendre du temps avant d’être reconnu comme un cygne magnifique cf Harry Potter. Et que cet avènement se fait dans la douleur. Personne n’a dit que ce serait facile cf Les garçons et Guillaume à table. Parfois, les vilains petits canards ne sont même pas reconnus de leur vivant et c’est dramatique cf At eternity’s gate. Tout d’abord, la personne présentant une différence fait l’objet de curiosité. Pegg s’intéresse à cette bonne âme, tout comme son mari qui en profite pour rejouer son rôle de père en expliquant les règles élémentaires de la vie à son invité. Sweetheart, you can’t buy the necessities of life with cookies. On le remarque forcément. Il n’est pas habillé de la même manière que les autres. Plutôt sombre alors que les voisins s’habillent tous chez Pantone. Celui qui est différent attire celles et ceux qui s’ennuient dans leur impasse colorée. Le champs lui est laissé libre pour exprimer sa différence qui est aussitôt perçue comme du génie. Don’t be ridiculous! You’re not handicapped, you’re… What do they call the… exceptional. À croire qu’ils n’ont pas de bons coiffeurs, ou de tailleurs de haies professionnels. Les garçons qui manquent le plus de confiance en eux profitent du nouveau comme d’un faire-valoir. Du pain béni. Comme Jim qui sait très bien qu’il ne boxe pas dans la même ligue qu’Edward, malgré ses moqueries. Are you serious? Losing me to a loser like that? He isn’t even human! Edward fait donc le bonheur de tout le monde, bien que personne ne s’intéresse vraiment à lui. Qui se soucie de qui il est vraiment? Le jour où il fait preuve d’un peu de caractère, en refusant de faire plaisir à Joyce, tout le monde se retourne soudainement contre lui. Celui qu’on montrait du doigt reçoit des tomates dans la tête. Sa différence était un atout. Désormais elle est une tare. You can’t touch anything without destroying it! En vérité, sa différence est une bénédiction puisqu’elle l’épargne de devoir vivre avec cette bande d’abrutis. Contrairement aux autres, il n’est pas un mouton. It’s not heaven he’s from! It’s straight from the stinking flames of hell! The power of Satan is in him, I can feel it. Can’t you? Have you poor sheep strayed so far from the path? We’re not sheep. Qu’Edward s’en retourne en paix dans son château pour les siècles des siècles. Il ne perd rien au change. Certes, il n’a peut-être pas de mains mais quand on voit ce qu’en font les autres. Par ailleurs, son sens du style est unique. Il finit seul, certainement moins seuls que toutes celles et ceux qui vivent ici-bas. En plus, il peut continuer de faire tomber la neige pour le plus grand plaisir de la seule personne qui compte sur terre. LE TRAILER Cette explication n’engage que son auteur.
Entre 1990 et 1994, Tim Burton réalise ce qui reste à ce jour ses films les plus importants, les plus personnels Edward aux mains d’argent, Batman le défi et Ed Wood. Si le second resplendit des funèbres et baroques lueurs d’un Gotham plus habité par son réalisateur en roue libre que par son super-héros titre absent – à tel point que cet excès lui aliénera certains spectateurs –, Edward et Ed Wood se posent en double portrait du réalisateur. Edward, particulièrement, reste un miracle d’équilibre gracile, de finesse narrative alliés à l’imagination débordante de Burton, qu’il est parvenu cette fois à contenir, pour le meilleur. Si Edward est une date pour son réalisateur, c’est également l’une des plus belles compositions de son musicien attitré de l’époque, Danny Elfman, mais aussi et surtout la seule apparition à l’écran de l’acteur qui a fait de Burton ce qu’il est aujourd’hui Vincent Price. Un film loin d’être parfait, mais qui brandit haut et fier ses fragilités, avec une humilité touchante qui échappa à Burton par la vit dans son monde à elle, un monde de petits bibelots de verre. – Tom, à propos de sa sœur, in La Ménagerie de verre, Tennessee WilliamsLorsqu’il évoque sa découverte du cinéma et de sa vocation de cinéaste, Tim Burton rappelle ses séances de films d’épouvante bon marché, de séries B issues des productions de la Hammer ou de Roger Corman, qui ont donné corps à son imaginaire si personnel. Mais de son propre aveu, c’est l’acteur Vincent Price qui lui donnera l’envie de devenir cinéaste. En 1982, dans son court métrage Vincent, Burton met en scène un petit garçon au visage triangulaire, aux cheveux noirs hirsutes et fou, porté sur l’introspection, Edgar Poe et le règne de l’imagination – et qui a pour principale fantaisie de se prendre pour Vincent Price. Au terme des cinq minutes du court métrage, Vincent s’effondre, comme le narrateur du Corbeau de Poe, et le doute n’est guère permis sur le fait que le jeune garçon meure. Difficilement défendu à l’époque face à ses producteurs de chez Disney, Vincent possède la forme que désirait lui donner Burton, et le poème qui l’accompagne est lu par Vincent Price lui-même. Le jeu de miroirs entre acteur et spectateur, auteur et personnage, qui est rappelé et développé dans Edward est déjà présent, d’autant plus fortement que le mentor imaginaire Vincent Price celui rêvé par le Burton adolescent comme par le jeune Vincent est ici jeu de rôles fantasmés devenant réel s’épanouit réellement dans Edward aux mains d’argent. Edward est interprété par Johnny Depp, manifestement acteur fétiche de Burton depuis Edward, jusqu’à Ed Wood, Sweeney Todd, Les Noces funèbres, Sleepy Hollow ou encore Charlie et la chocolaterie. Dans chacun de ses rôles, Depp voit sa ressemblance naturelle avec Burton accentuée, et Willy Wonka, Ichabod Crane ou Edward semblent autant de manifestations précises de la façon dont se considère le réalisateur. Edward est créé ex nihilo par son père », inventeur de génie dont on n’entendra pratiquement jamais la voix, et interprété par Vincent Price. Et s’il est créé par Price, il n’est pas fini », ne pouvant pas toucher le monde autrement qu’au moyen de mains dont les doigts sont autant de ciseaux. La métaphore de Burton est ici transparente tourmenté par un monde intérieur qu’il expose réellement pour la première fois au monde, Burton-Edward ne sait pas vraiment comment tendre la main à ses contemporains sans les effrayer, sans les blesser pour autant. L’inventeur, quant à lui, meurt avant d’avoir pu parfaire son invention. On imagine sans peine combien la coïncidence a dû toucher Tim Burton, lorsque Vincent Price s’éteint alors qu’Edward est en post-production Burton a filmé son acteur-mentor dans une scène où il meurt, peu avant la mort réelle de celui-ci, et sans que celui-ci ait jamais pu voir la scène. Il importe d’ailleurs de rapprocher cette anecdote de celle liant Ed Wood à Bela Lugosi, et à l’utilisation qu’en fait Burton dans Ed l’homme aux rôles de savants fous les plus outrés – il n’y a qu’à revoir les remarquables L’Homme au masque de cire, L’Abominable Dr Phibes ou Théâtre de sang pour s’en convaincre – poursuit ici son rôle de scientifique hors du monde, refusant la norme et ses contingences – mais probablement pour la seule fois dans sa carrière, son personnage est un savant certes fou, mais délicat, rêveur et apaisé. Peut-on extrapoler, et considérer qu’il en va de la relation entre Burton et Price comme entre Wood et Lugosi? Dans Ed Wood, le réalisateur incarné par Johnny Depp ne cesse jamais de vouloir amener à l’écran un Bela Lugosi vieillissant et accro à la drogue dure. La dernière apparition de Lugosi sera insérée dans le prologue de Plan 9 from Outer Space, mais Ed Wood montre le réalisateur tentant de diriger son acteur dans un énième rôle de savant fou grandiloquent. Épuisé, et au bord de la mort, Lugosi lui suggère plutôt une composition plus calme et mélancolique. Si la même sollicitude est certainement présente dans la façon dont Burton a dirigé Vincent Price dans Edward aux mains d’argent, c’est aussi et surtout parce que le réalisateur a sorti le personnage de l’inventeur de son univers propre, un univers dont Edward est probablement l’expression la plus intègre à l’ encore que dans son baroque Beetlejuice, Burton identifie clairement l’ennemi dans Edward c’est la norme. Non que le propos soit profondément sociologique – même si les angoisses de Burton dans ce film valent bien celles de David Lynch dans Blue Velvet – mais Burton semble avoir horreur de tout ce qui touche au nivellement de l’originalité. Dans Edward, la norme s’exprime avant dans le portrait d’une bourgeoisie de banlieue très typiques d’années 1950 issues d’une American way of life fantasmée maisons clonées, rangées, aux couleurs pastels pour ne pas choquer l’œil, entourées de jardins que l’on tond tous les jours et de voitures rutilantes briquées; voitures qui partent au travail dans un même mouvement, à la même heure; trottoirs et chemins que l’on emprunte qu’à angles droits; personnages correspondant précisément à un archétype, sans nuance… Évidemment, Burton force le trait, à dessein. Il met en scène sa banlieue avec un burlesque froid, glaçant, en confrontant son héros faussement naïf aux absurdités matérialistes d’une norme qui lui fait peur. Car Burton, manifestement, ne juge pas, ni ne dénigre, ceux qu’il désigne comme ses cibles il en a bel et bien peur. La conception de la vie qui place l’achat d’un 4×4, le fait de dormir sur un waterbed, le barbecue et les ragots comme seules interactions sociales, au cœur d’un idéal de vie, terrifie un Burton qui, à l’image des étranges anti-héros qui peuplent son recueil de poèmes La Triste Fin du petit enfant huître, semble devoir se faner au simple contact de ce monde bien rangé.On ne peut pas gagner sa vie avec des cookies», lance, péremptoire, le père de Kim, dont la famille accueille Edward, lorsqu’il apprend que celui-ci ne se fait pas payer pour ses divers travaux. Et Burton de répondre, insolemment si, on peut. Et les cookies sont certainement plus que ce que croient les gens normaux». Burton veille à casser les codes de la norme visuelle ses premiers plans, dans le château de l’inventeur, rappellent intensément l’esthétique de l’expressionnisme allemand, son titre même est écrit en lettres outrées, penchées, le nom de Johnny Depp dans le générique est associé à une sculpture torturée. Cette outrance vient avant tout de la fidélité de Burton à un autre genre narratif le conte de fée – école Grimm ou Oscar Wilde, c’est au choix. Un monde des contes où la beauté gracile du merveilleux côtoie le sombre, le caché, l’inquiétant. Et tel l’un de ces récits, Edward aux mains d’argent n’hésite aucunement à user de ses artifices narratifs pour susciter l’émerveillement. Ainsi, un spectateur pointilleux ne saurait être dupe des effets de mise en scène qui entourent Edward en pleine création, tant ils semblent aujourd’hui à la fois visibles et naïfs. Burton, ainsi, filme Edward à l’ouvrage selon une structure en trois plans vue d’ensemble, avec Edward qui s’intéresse à un buisson, commençant à le tailler; vue subjective » du buisson en question avec force projections de branches et feuilles coupées; puis Edward, de nouveau en plan large, près d’une merveilleuse création. Le procédé est aisé, mais peu importe à Burton l’essentiel dans son conte est que l’outrance visuelle du merveilleux perdure. Et qui se permettra de remettre en cause la manche à air projetant les flocons de glace lorsqu’il s’agira de se laisser emporter par l’émerveillement de la danse de Kim sous la neige?De la même façon, l’apparence outrée d’Edward – il est ceint dans une combinaison de cuir noir aux boucles d’argent, avec un visage à la pâleur mortelle, entouré de cheveux longs et hirsutes – répond avant tout à l’oppressante normalité de son entourage on note d’ailleurs la récurrence des Je connais un médecin qui pourrait vous aider» sur le chemin d’Edward, qui le pose définitivement comme un a-normal. L’oppression est d’autant plus présente que Burton filme en filigrane une menace sourde et qui ne dit pas son nom. Ainsi, bien vite, l’apparente harmonie de façade qui est celle de la banlieue où se situe l’action se fissure tandis qu’Edward passe du statut de curiosité – et donc reste passif – à celui d’individu. Dès que celui qui est vu comme un amusant jouet par ses contemporains se pique de faire entendre sa voix, ses rêves, ses désirs, une chasse aux sorcières fanatique et mensongère prend forme à son encontre. Burton filme cette dégénérescence comme une évolution normale, atavique, du groupe social qu’il dépeint, et ce faisant, il situe Edward aux mains d’argent dans la grande tradition fantastique. Depuis Le Garçon aux cheveux verts jusqu’à Frankenstein, le cinéma fantastique, par essence, ne s’est véritablement articulé qu’autour d’une seule thématique le rapport à l’autre dans son en cela que le fantastique est un genre essentiellement subversif, puisque le miroir déformant qu’il tend à son spectateur est avant tout présent pour rappeler la multiplicité des formes morales et/ou physiques de l’être humain. Et de ce fait, le véritable antagoniste dans le genre fantastique est totalement assimilable à l’intolérance, et à ceux qui la brandissent en étendard. Une fois cet axiome de genre posé, tout le reste n’est que colifichets. Pour Burton, Edward est un être à l’état de nature, tel que l’entendait Rousseau; mais contrairement à l’écrivain, Burton souligne l’importance de s’être abstrait de toute forme d’influence de civilisation pour naître réellement à cet état de nature. Edward n’est pas humain lorsque son père » veut lui apporter sa touche finale, ses mains, elles, se révèlent être des morceaux artificiels. Après tout, tel que le montre une de ses réminiscence, Edward a commencé en tant que robot métallique, auquel son inventeur a voulu greffer un cœur il importe d’ailleurs de noter que cette réminiscence ne peut être vécue que parce qu’Edward était déjà présent à ce moment. Le robot rudimentaire, préposé au découpage de la salade sur une chaîne d’usine, serait donc déjà conscient de son existence, et la structure sur laquelle Edward sera modelé.Cet état de nature s’abstrait également, chez Burton, de la pudibonderie morale de façade de la culture chrétienne que l’on devine structurer la vie de la paisible banlieue où se déroule l’action ainsi, Edward commettra un meurtre, qui ne le dépréciera en rien aux yeux de Kim, ni de Burton, ni finalement du spectateur. Burton construit Edward comme une figure de l’innocence pure, avec ce qu’elle peut signifier de sinistre, de sombre et de violent – mais ce qui importe ici est l’intégrité de son personnage. Edward est un innocent réel, sur lequel glissent finalement toutes les tentatives de le civiliser – parce que la civilisation est un compromis. À la fin du conte, le temps emporte tout et tous, ennemis comme aimés d’Edward, excepté Edward lui-même. L’innocent reste, prisonnier volontaire de son château-paradigme, du haut duquel il peut observer le monde humain grâce à un énorme trou dans le toit, dont on ne saura jamais comment ce trou s’est créé, ni même si Edward lui-même s’est créé ce point de vue. Edward est une figure divinisée, inaccessible, intervenant sur le monde des hommes et sur le cœur de certains d’entre eux, mais dont l’innocente sagesse sait qu’il ne pourra interagir avec eux que par l’entremise de l’ Edward, tel l’artiste, de recréer à la fois dans une glace-miroir et dans les branches des arbres, matières éphémères et soumises aux hasards climatiques, les silhouettes imaginées des compagnons parfaits que seuls il peut supporter. Burton, avec Edward aux mains d’argent, livre finalement un constat intense et pessimiste de la création artistique l’art comme l’artiste sont un monde intérieur, qui se doit d’être au delà de la morale et de la norme. Ce devoir d’intégrité place perpétuellement le monde hors de sa portée, comme il est lui-même hors de portée du monde. Stylistiquement et thématiquement, Tim Burton n’est jamais aussi fidèle à ce devoir que dans Edward et dans Batman le défi, l’un constituant l’expression profonde de son innocence teintée de douce folie, l’autre de sa folie pleine d’une perverse innocence. Et s’il a manifestement tenté de renouer avec ce dernier aspect de son moi artistique dans Charlie et la chocolaterie, on ne peut que regretter que Burton se soit, au fil du temps, attaché à une création moins pure, moins fragile, moins risquée et certainement plus profitable que celle d’Edward aux mains d’argent.
Edwardaux mains d'argent (titre original : Edward Scissorhands) est un film américain sorti en 1990, réalisé par Tim Burton . Ce film regroupe plusieurs genres cinématographiques : le fantastique, la romance et la comédie. Edward est un garçon peu ordinaire. Fruit de l’imagination et de la création d’un inventeur de génie, il n’a jamais pu être fini à cause de la mort de sonPublié le 09/03/2022 à 0600 La maison de 130 mètres carrés est située dans la ville de Lutz, dans la région de Tampa Bay en Floride. Dylan Todd Photography / Capture d'écran Instagram our_scissorland La bâtisse de 130 m2 avec son jardin aux buissons torsadés et aux allées blanches du 1774 Tinsmith Circle en Floride a servi de décor au film réalisé par Tim Burton en 1990. Elle est même devenue un temple à l'honneur du personnage incarné par Johnny Depp. Le domicile de la famille Boggs, au sein duquel a vécu le personnage d'Edward aux mains d'argent, est à vendre avec tout une collection de souvenirs du tournage pour la somme de dollars environ euros. Un objet de collection ultime pour les fans de Tim Burton, en vente depuis lire aussiLa maison des Griffes de la nuit vendue pour 3 millions de dollarsLa bâtisse aux buissons torsadés n'a pas changé. Située au 1774 Tinsmith Circle à Lutz, dans la région de Tampa Bay en Floride, la maison a servi au tournage du film Edward aux mains d'argent 1990, réalisé par Tim Burton et interprété par Johnny Depp, Winona Ryder et Dianne Wiest. Lors de sa sortie, Johnny Depp a fait sensation dans le personnage d'Edward, un jeune homme créé par un inventeur mystérieux, qui lui a donné un cœur avant de mourir et de lui attribuer des mains. Recueilli par la famille Boggs, il vit dans une jolie banlieue résidentielle, loin du manoir sombre et délabré dans lequel il a été retrouvé la figure balafrée et apeurée, avec des ciseaux en guise de le dehors, les buissons taillés en spirales et les allées de cailloux blancs définissent, comme à l'époque, l'entrée du terrain de 700 mètres carrés dont 130 sont occupés par la bâtisse de plain-pied. Une empreinte visuelle signée Tim Burton, toujours visible dans et à l'extérieur de la maison. Composée de trois chambres et de deux salles de bains, toutes les pièces de la maison sont décorées à l'effigie d'Edward aux mains d'argent. De nombreuses peintures et photographies rappellent des scènes mythiques du long-métrage, ainsi que d'autres produits dérivés exposés en vitrines, qui seront vendus en lot avec la maison. L'une des pièces les plus singulières n'est autre qu'une réplique grandeur nature du personnage de Tim Burton, située dans la cuisine dont le papier peint est l'exacte réplique du tournage. Un choix voulu par les en 2020 pour dollars par Joey Dahlia et sa femme Sharon, la maison est donc avant tout un musée qui rend hommage au film. D'ailleurs, après s'être investi corps et âme dans la décoration, le couple a décidé d'attribuer un nom à la maison Scissorland». Ils lui ont même créé une page Instagram, qui réunit à ce jour près de 3000 followers, où photos, vidéos et anecdotes sur le long-métrage sont partagées. Si vous achetez la maison, tous ces objets sont à vous», a précisé le propriétaire dans l'annonce de vente.
Edwardaux mains d'argent est un film réalisé par Tim Burton avec Johnny Depp, Winona Ryder. Synopsis : Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçuEdward aux mains d&39;argent » expliqué aux enfants par Vikidia, l’encyclopédie junior Edward aux mains d'argent Titre original Edward Scissorhands Pays États-Unis Année de sortie 1990 Genres Fantastique Durée 105 minutes Réalisateurs Tim Burton Scénaristes Caroline Thompson Acteurs principaux Johnny DeppWinona RyderDianne WiestAnthony Michael HallAlan Arkin Sociétés produisant le film 20th Century Fox Modifier voir modèle • modifier Edward aux mains d'argent est un film américain de Tim Burton, sorti en 1990. C'est l'histoire d'un homme-robot le rôle est joué par Johnny Depp qui a des ciseaux à la place des mains. Il vit dans un château abandonné et il est recueilli par une famille américaine. Synopsis[modifier modifier le wikicode] Une grand-mère raconte une histoire à sa petite-fille pour lui expliquer d'où vient la neige qui tombe sur la ville. Cette histoire commence avec un jeune homme appelé Edward créé par un inventeur vivant seul dans un sombre château perché sur une colline. Mais l'inventeur meurt avant d'avoir pu achever son œuvre, laissant Edward avec des ciseaux aux lames extrêmement acérées à la place des mains. Edward vit donc seul dans ce sinistre château jusqu'au jour où Peg Boggs, représentante en cosmétiques, se présente à sa porte. Attention ; ce qui suit dévoile des éléments importants de l'intrigue. Fiche technique[modifier modifier le wikicode] Fiche technique Titre français Titre original Edward Scissorhands Titre québécois Réalisateurs Tim Burton Producteurs Denise Di Novi, Tim Burton, Caroline Thompson productrice associée, Richard Hashimoto producteur délégué Scénaristes Genres fantastique Restriction Acteurs principaux Johnny Depp et Winona Ryder Dianne Wiest, Anthony Michael Hall et Alan Arkin Durée 1 h 45 Dates de sortie États-Unis 14 décembre 1990 France 10 avril 1991
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